Vers une médecine féminine!
L'homme sert de norme en médecine
La docteure américaine explique comment, en médecine, les femmes sont considérées comme "des hommes avec des nichons et des trompes".
Pourtant, la différence entre les hommes et les femmes s’exprime au niveau de toutes nos cellules : les hommes ont un matériel génétique avec un chromosome X et un chromosome Y alors que les femmes ont une paire de chromosomes X.
Et cette différence génétique engendre bien plus de différences physiques que celle de l’appareil de reproduction : métabolisme, réponse immunitaire, caractéristiques cardio-vasculaires… Cependant tout notre modèle médical est basé sur des recherches faites sur des cellules masculines.
Cette situation dépasse donc bien plus la seule problématique d’une égalité de traitement absolue.
En effet, on se rend compte que les femmes vont présenter des symptômes différents de ceux des hommes pour les mêmes pathologies et vont réagir différemment aux substances chimiques médicamenteuses.
Ainsi, la docteure Mac Gregor prend l’exemple des maladies cardio-vasculaires :
Les femmes ont souvent des signes cliniques différents de ceux des hommes dans les cas de crise cardiaque. Il est donc plus difficile pour un médecin de bien identifier l’urgence de la situation. A cela s’ajoute qu’une femme se fera plus souvent dire qu’elle est en train de faire une crise d’angoisse… A l’opposée, les hommes, qui sont plus sujets aux problèmes cardiaques, vont donc bénéficier d’une prise en charge adaptée plus vite que les femmes.
Au résultat, les femmes ont un moins bon pronostic de survie en faisant une crise cardiaque que les hommes car le diagnostic est plus long et les médicaments n’ont pas une aussi bonne efficacité que chez les hommes.
En effet, ces médicaments sont la plupart du temps testés sur une population masculine. Et les effets secondaires de ces traitements sur les femmes sont mal connus.
Loin d’être une préoccupation superficielle, la médecin américaine décrit les effets des traitements sur les femmes notamment sur leur rythme cardiaque. Ces effets sont en effet délétères mais peu connus et donc pas du tout surveillés.
Et comment l'ostéopathie considère la particularité du corps féminin?
Cet article est particulièrement intéressant. Il m’ouvre les yeux sur une réalité qui semble pourtant si basique !
En ostéopathie, on s’adapte à chaque patient et on prend en compte le moment du cycle féminin dans l’analyse du motif de consultation. Mais je n’avais pas intellectualisé à quel point les corps masculins et féminins sont différents.
Une patiente me faisait remarquer que je n’utilisais pas les mêmes méthodes pour elle ou pour son conjoint. En effet, selon les dysfonctions trouvées, leurs caractéristiques et l’état du patient au moment de la consultation, on n’utilise pas forcément les mêmes outils. L’exemple le plus parlant est la consultation qu’on réalise sur un nourrisson qui est bien différente de celle d’un adulte jeune et sportif !
Je n’avais jamais pensé que ma pratique était probablement genrée également. Cet article va me pousser à observer ma façon de procéder selon le sexe.